Restauration écologique – Agroécologie

Planter une haie faite d’arbre et d’arbustes, c’est faire de l’agroécologie, car c’est croire que les services rendus écosystémiques par la biodiversité sont plus intéressants que le surcroit de travail pour le paysan lié au taillage de la haie.

Une haie permet également de couper le vent, fournir des fruits, des feuilles (fourrage), de l’abri et assurer plus de résilience sur le tissu végétal locale.

Pour les haies, nous avons fait appel à une association du Gers : Arbres et Paysages 32 pour nous accompagner sur le suivi technique, et nous fournir des plants issus de graines germées et d’essences locales :

Cornouiller sanguin, Prunellier, Aubépine monogyne, Mûrier blanc, Noisetier, Néflier, Viorne lantane, Erable champêtre, Charme, poirier.

La germination est importante pour le brassage génétique et la résilience du système végétale, et la localité pour l’adéquation avec le sol et la biodiversité locale.

Nous ne misons pas sur des espèces étrangères plus adaptées à la sécheresse, car nous croyons dans la capacité d’adaptation du vivant, si les conditions le lui permettent.

Cette haie est plantée à proximité d’une zone boisée, d’un cours d’eau, et est en bord d’une prairie permanente qui joue le rôle d’une éponge à rétention d’humidité.

Erratum sur le poste précédent, le paillage été réalisé avec une bâche biodégradable (issue de betterave) mais fragile ce qui nécessite un savoir-faire apporté par l’association Arbres et Paysages 32, qui est venue bénévolement un samedi pour nous expliquer les techniques de plantation permaculture, cad avec le moins d’effort et le plus de pérennité.

La terre précédemment préparée, en profondeur et en surface, est restée très légère sous la bâche.

2 coups de cutter et 2 coups de bêche. Puis on positionne le noeud du plan entre racines et tige légèrement sous le niveau de la terre, en ramenant la terre travaillée pour former une cuvette naturelle. Mise en place d’une collerette en bâche et lestage par gravier.

La bâche permet d’éviter la concurrence de la biodiversité (sic) et de préserver l’humidité, la cuvette de canaliser les eaux de pluie sur les plants.

Plantation en 3 minutes. Mais les 750 plants n’auraient pas vu la terre si cela n’avait pas été réalisé dans le cadre d’un super chantier participatif.

Chaque année, la société de chasse participe à l’organisation des plantations de haies et en finance une partie. L’enjeu de la biodiversité est vu sous le spectre de la richesse du gibier présent.

Mais ce lien permet d’agir ensemble sur un projet commun.

Travailler ensemble c’est aussi apprendre à se connaitre, et à mieux communiquer.

En arrivant à Monties, nous ne sommes pas des gens d’ici, mais des urbains qui se lancent dans l’agriculture. Nous avons été plutôt bien reçus, mais il y a un fossé et des aprioris à franchir dans les deux sens.

Nous avons travaillé sur 3 sites, et nous avons planté plus de 2km de haies à 50 personnes. Des amis, des scouts, des membres de l’ADASEA, des chasseurs, des voisins. Merci à tous !! 🥰

Une belle journée qui nous a procuré du plaisir de vivre cette émulation collective faite de rencontre et de discussions, et qui fait avancer notre projet.

Dans ces moments, nous le portons un peu moins seul….🤩 

Détail technique mais non négligeable :

La région Occitanie et l’Europe financent en grande partie ces actions dans le cadre du programme : « Plantons des haies » en Occitanie

 Les collectivités locales soutiennent et tentent de faire des choses pour l’agroécologie, mais il faut croire que la plupart des agriculteurs n’ont pas encore conclu à la balance au combien positive de la restauration des haies en bordures de nos champs.

C’est sans doute plus une question de modèle économique et/ou de gestion de son temps qui guide les choix vers d’autres modèles où les haies ne sont qu’une corvée de plus à réaliser sur la montagne des taches qui rythment la vie des exploitations agricoles.

A ben lèu – A bientôt