Restauration Écologique

Lorsque nous avons acheté la ferme, celle-ci était exploitée en agriculture conventionnelle : monoculture de mais et blé, avec tous les traitements phytosanitaires utilisés aujourd’hui.

En agroécologie, on considère que l’on part d’un sol dégradé.

Notre projet de restauration consiste à mettre en place de la prairie permanente composée de plantes sauvages compatibles avec notre activité d’éleveur.

Je ne reviendrai pas sur le fait que la biodiversité qui nous entoure s’est construite autour des activités agricoles humaines à l’époque où il n’y avait pas d’utilisations de pétrole dans la production agricole, mais pour ceux qui ne l’ont pas lu, je vous invite à lire cet article :

Nous avons récupéré les terres fin octobre 2021. Les choses se mettant en place avec une certaine lenteur, nous n’étions pas prêts pour réaliser une implantation définitive en mars 2022. Nous avons donc mis en place un couvert végétal riche en légumineuse : mélange de trèfles (80%) avec une graminée structurante + travail des terres superficiels (pour casser la croute et faciliter la création des racines). Les légumineuses doivent travailler le sol, et fixer l’azote de l’atmosphère pour l’enrichir. Les graminées poussent plus vite, et doivent couvrir l’espace.

Nous avons calé cette semence sur une première vague de pluie, mais à la suite de cela, il y a eu un épisode de gelée (fin mars) puis la sécheresse printanière. ->Les plantes n’ont donc pas beaucoup levé.

Normalement, nous aurions pu envisager une fauche début mai, mais il n’y avait pas assez de matière. Nous avons réalisé un broyage pour essayer de mieux garder l’humidité sur le sol en prévision de la première vague de chaleur, mais les canicules se sont enchainées et 95 % des plants ont brulés. (Alors que les légumineuses résistent mieux à la sécheresse)

On peut le dire, ce n’est pas une année simple pour l’agriculture.

En revanche, on peut voir nettement la différence d’impact de ces vagues de chaleur sur une prairie permanente dont la faune et la flore permettent de transformer cet espace en éponge, et réserve hydrique régulée, et un champ en monoculture.

Nous avons planté un vergé dans une prairie permanente sous la maison, et aucun arbre n’est mort cet été, alors que nous n’avons pas arrosé une seule fois. !!

A suivre, l’implantation d’une partie des prairies, et la stratégie d’assolement.