Yourte

Dans cet article, je ne parlerai pas des techniques de construction écologiques ancestrales comme le pisé, l’adobe, le torchis, paille banchée, etc… , qui ont un bilan carbone incroyable mais je vous parlerai de yourtes.

Nous avons habité dans un éco-hameau composé de yourtes et de cabanes, et ce type d’habitat mérite qu’on lui accorde un peu de temps.

Depuis la loi ALUR, les résidences mobiles ou démontables sont reconnues, et il est possible de demander des autorisations aux services d’urbanisme pour les monter en toute légalité. -voir tableau de synthèse -. (même si leur intégration en zone urbaine reste à inventer)

Les yourtes sont assimilées à des habitats démontables (et sans fondation). Préfabriquées à mesure, le montage de l’ensemble prend environ 1 semaine pour une yourte dite « Contemporaine » : constituant un habitat permanent pour ses habitants (ie : plus de 20 m², isolée, avec une cuisine, et/ou SDB).

Les yourtes contemporaines sont réversibles, modulables, relativement économiques (15-25k / 40 m²), avec une faible empreinte carbone par rapport à un habitat neuf.

Ce type d’habitat léger ne permet ni le confort acoustique, ni l’inertie. Et la toile qui protège la yourte, doit être remplacée pour les 5- 10 ans.

Pour faire suite à ces éléments plus techniques, je vais vous partager un ressenti.

Les yourtes dans lesquelles nous avons habité, étaient dispersées et intégrées à la nature. L’environnement présent autour des habitats semble plus accessible. On entend des bruits la nuit comme le jour de cette vie animale et végétale. On ressent le temps qu’il fait : le tambourinement des gouttes de pluie, la force du vent, et la lumière venant du « tonoo » (fenêtre en toiture centrale) nous parle de l’ensoleillement. On a l’impression d’être plus ancré dans un monde vivant.

Pour faire suite à ces éléments plus techniques, je vais vous partager un ressenti.

Les yourtes dans lesquelles nous avons habité, étaient dispersées et intégrées à la nature. L’environnement présent autour des habitats semble plus accessible. On entend des bruits la nuit comme le jour de cette vie animale et végétale. On ressent le temps qu’il fait : le tambourinement des gouttes de pluie, la force du vent, et la lumière venant du « tonoo » (fenêtre en toiture centrale) nous parle de l’ensoleillement. On a l’impression d’être plus ancré dans un monde vivant.

Ces yourtes ont aussi fait le choix de l’autonomie et de sobriété : pas de raccordement électrique, pas d’eau potable, stockage d’eau de pluie, toilettes sèches….

L’eau potable prend plus de valeur, car il faut aller la chercher aux bâtiments collectifs et la ramener à la main dans les yourtes, via des bouteilles ou bidons. Comment est-il possible de mieux se sensibiliser à son caractère précieux, que lorsque l’on doit se porter ses kilos d’eau !!

L’électricité est réservée aux usages nobles, car les panneaux solaires (et batteries) ne permettent pas non plus de la gaspiller.

Le chauffage se fait au bois, en complément des apports solaires.

La cuisson au bois, au gaz, ou dans des paraboles solaires.

La sobriété, ou pauvreté de consommation choisie, est plus simple à mettre en œuvre lorsque le cadre est adéquat, et notre mode de vie urbain a bien du mal à redonner de la valeur à des choses qui nous semblent acquises pour l’éternité : un robinet qui donne de l’eau potable, un interrupteur qui éclaire une lumière ou une prise qui recharge notre téléphone.

Je ne dis pas que les progrès technologiques sont une mauvaise chose, et qu’il faut revenir au temps des bougies, mais si l’on veut pouvoir économiser les ressources de la planète, la sobriété est une des voix possibles, et je pense que la yourte permet de vivre une sobriété heureuse.

L’écart des habitudes de vie, est toute de même une sacrée marche à franchir, surtout pour l’urbain que j’étais, mais elle est encore surmontable, car la vie en yourte est confortable.

Elle permet également de changer le centre de gravité de notre présence au monde qui nous entoure en nous replaçant plus au milieu de la nature, car l’homme est aussi un animal, un être animé et il a besoin de ressentir cette vie.

Vous aussi !!

Il est possible de venir expérimenter la sobriété de vie. Venez réserver un séjour dans nos yourtes

(à partir de octobre 2024)

Quelques liens utiles :

HALEM – association pour la défense de l’habitat léger
Fabriquer sa yourte – Le site d’Olivier BENTZ