Transition – Agroécologie

Je vous donne quelques nouvelles diverses et variées. Notre projet avance. Chaque étape nous permet d’attendre demain comme un nouveau présent.

Boby 2 est équipé d’un chargeur avant avec pic-botte. C’est neuf, ça brille, et comme on dit par ici, c’est « gaillard » !!

Je vais pouvoir en profiter pour stocker la paille pour le nourrissage des agnelles, et j’avoue que conduire une remorque de 12m de long me procure des frissons. sealed

Le chantier de la Bergerie a attaqué, avec des modifications de dernières minutes : implantation d’une cellule pour stocker du grain en vrac (moins cher et plus pratique), positionnement du stockage des eaux pluviales, modification de l’accès voiture fromagerie, modification du nourrissage.

Il y a beaucoup de paramètres à combiner :

  • Ergonomie des postes de travail pour qu’ils ne prennent pas trop de temps et qu’ils ne soient pas pénible.
  • Le moins de motorisation possible : nourrissage et paillage à la main (fourche)
  • De la flexibilité suivant la météo et la saison, car nous n’aurons pas les mêmes besoins pendant les agnelages, que pendant la phase de reproduction ou de lactation.
  • Un peu de place de stockage pour ne pas devoir démarrer le tracteur tous les jours

On a aussi imaginé l’emplacement des futurs cochons, qui nous permettront de recycler le « petit lait », tout en évitant pénibilité, adéquation avec le planning de transformation, et hygiène.

Un projet ça se rêve, ça se théorise et après cela se vit. On n’éprouve la réalité des choses que par l’expérience. La fatigue dans ses muscles, les imprévus liés au vivant et toutes les choses que l’on n’avait pas pensé. Rien ne doit être figé, ou tout au plus, le temps de prendre appui pour avancer.

Sinon le plan se déroule à peu près comme prévu. J’ai obtenu mon BPREA (Brevet Professionnel d’Exploitant Agricole).

Ce diplôme m’a permis de demander la DJA (Dotation Jeune Agriculteur) avant mes 40 ans. Mais aussi me donne droit à la « Capacité Agricole ». A la fois un statut pour les aides et une reconnaissance sociale.

La DJA, et les autres subventions PCAE (Plan de Compétitivité et d’Adaptation des entreprises agricoles), représentent 90.000 euros d’aides, soit environ 25% du cout d’installation de mon projet.

Autant dire, que si ces aides n’existaient pas, mon projet dans l’état serait grandement différent.

Ces aides sont soumises à des conditions et j’ai choisi de me faire accompagner par la chambre d’agriculture. Cela aurait été possible avec l’ADEAR qui est plus proche des paysans, mais dans mon cas, l’agence du Gers n’était pas en capacité de me suivre, et la Chambre d’Agriculture a des contacts privilégiés avec les services d’instruction de l’Etat, ce qui facilite pas mal les choses.

Travailler avec les bonnes personnes pour obtenir les avantages (encore) fournis par le système, qui essaie tant bien que mal de permettre à des agriculteurs de s’installer.

Chaque exemple est particulier, mais nous avons du avoir beaucoup de garanties pour obtenir un prêt du crédit agricole, alors que nous avons suivi la voie habituelle.

 

Prochaines étapes : plantations de haies, et arrivée des brebis (yeahh)