Restauration écologique – Agroécologie

C’est bientôt l’époque de faire ses premiers foins, mais le temps n’y est pas. Il pleut trop !!

Il y a certaines régions de France qui vont manquer d’eau cet été, mais ici il pleut trop régulièrement, en alternance avec le soleil, cela donne des prairies qui sont trop bien parties.

Cet article est un peu technique. Je vais vous parler prairies.

Les Poaceae, ou Graminées sont généralement des plantes herbacées, qui sont l’élément dominant des prairies et qui constituent la part la plus importante dans l’alimentation des ruminants.

On peut appeler cela de l’herbe !! ( Ray-grass, blé, seigle, dactyle…)

Les Fabaceae ou légumineuses sont des fixateurs de l’azote de l’air, qui permettent après pâturage, rumination et excrément d’être assimilable par le sol : Soja, pois, lentille, luzerne, trèfles, lotier, …

On s’intéresse à ces deux espèces, car la première est riche en glucide et l’autre riche en protéine.

Dans un cycle naturel, à la mise bas (janvier/février), les ruminants ont besoin de glucide, et c’est le moment de l’année où les jeunes feuilles des graminées sont très concentrées glucide.

Au printemps, la pousse de l’herbe est importante, comme les besoins des animaux qui sont au pic de lactation.

Les graminées montent en épis entre mai / juin, et leur énergie se concentre dans les graines. Les tiges deviennent ligneuses (ou pailleuse). Lorsqu’on donne du grain aux animaux, on parle également de « concentré ».

Les légumineuses poussent toute l’année et résistent mieux à la sécheresse (pas aux canicules), et ont besoin de la lumière du soleil pour s’exprimer.

La pâture, ou la fauche, permet de dégager l’accès à la lumière, et les légumineuses vont pouvoir fournir de la nourriture aux ruminants pendant l’été.

On détermine les saisons optimales pour la fauche suivant un équilibre entre masse de matière disponible sur pied, et énergie présente de manière homogène sur cette matière.

En gros lorsque l’herbe est courte (mars), les feuilles sont très énergétiques, mais il y a peu de matière, et lorsque l’herbe est la plus haute (juin), les épis sont déjà formés et l’énergie s’est concentrée dans les graines.

Les conseillers en agriculture nous transmettent des cumulés de température, qui sont calculés à partir des relevés moyens journaliers. Le cumul de ces moyennes est réalisé à partir du 1er février. Toutes les moyennes inférieures à 0° sont lissées à 0°C et celles supérieures à 18°C sont bloquées à 18°C.

A 700 °C cumulé il faudrait faucher. C’était fin avril !!

A cette époque de l’année, la température et la météo ne permettent pas de faner le foin. Il fait trop froid, et trop humide pour lui permettre de perdre 80% de son eau, et ainsi de pouvoir se conserver en balle sans moisir.

Certains agriculteurs font de l’enrubannage, ou de l’ensilage. C’est du foin humide, enfermé dans des bâches plastiques pour limiter la fermentation aérobique.

J’ai constaté pas mal de soucis sur les brebis avec du foin enrubanné, et j’ai décidé de ne pas en faire moi-même.

900 °C de cumul de température début de semaine !! En théorie c’est le moment de faucher pour faire du foin sec !! Mais il pleut. 🥰

Alors on attend… Un créneau avec au moins 5 jours de soleil avec des températures correctes (12-30°C). Et là, il ne faudra pas trainer. Il faudra reporter les autres taches pour être sûr de pouvoir faire son foin.

Ca change, mais maintenant la météo rythme ma vie.🤩

Parenthèse moins technique, on profite de nos animaux dans le calme de notre ferme. Une petite vidéo avec un montage sommaire de nos petites chéries, qui répondent à l’appel du Berger !! 🥰

A ben lèu – A bientôt