Transition – Agroécologie

Cet article parlera d’engagement politique, de mon envie de prendre des responsabilités dans la gestion de la vie de la cité.

En ce mois de juillet 2024, à la suite des élections européennes et législatives, on découvre une France fracturée. Diviser pour mieux régner…

Nous vivons une période de transition (effondrement), qui se traduit par une dégradation des services publics, des moyens d’agir de l’état, de la possibilité de maintenir le même niveau de vie et contenter tout le monde. Le dérèglement climatique commence à faire peur, les impacts géopolitiques inquiètent. Des tensions et guerre sont présentes en Ukraine et dans la bande de Gaza… relativement à côté de chez nous. Bref, la plupart des gens sont en colère contre cette vie et cette réalité qui est plus dure que prévu. On nous avait pourtant promis un monde où tout serait sous contrôle, confortable et sans risque… et ce n’est pas le cas.

On nous a menti…

Les professionnels de la politique discréditent le métier, où les jeux de pouvoir l’emportent sur les programmes qui parlent d’un avenir meilleur… Faut-il croire les solutions simplistes, populistes ? Faut-il impérativement de la croissance économique ? Faut-il des responsables de la situation actuelle ? Faut-il une souveraineté nationale ? Faut-il produire plus d’énergie et à bas coût pour rester compétitif sur le marché international ? Sommes-nous au service de nos grandes entreprises ?

Il y a une dissonance insupportable entre le vécu des personnes et le mythe porté par la politique.

Nos vies sont mises à mal par le changement brutal, et par la gravité des informations qui nous inondent, et nous avons tant été déçus, que nous ne croyons plus en rien… ou bien c’est dur.

Alors pourquoi ne pas essayer le RN ?

Avec le renouvellement des générations, il n’est pas facile d’apprendre des erreurs du passé, et nous nous posons aujourd’hui la question de mettre en place un régime autoritaire et xénophobe.

Les programmes construits prenant en compte la complexité de l’avenir ne sont pas écoutés. Les chaines de média privé soutiennent les programmes politiques qui leur permettront un avenir avec plus de bénéfices…. C’est triste ce qui nous arrive.

C’est triste, parce que nous sommes en train de lâcher notre humanité. Parce que même si on n’a pas essayé, le RN n’a pas la solution pour permettre un avenir meilleur pour la plupart d’entre nous.

J’aimerai tellement qu’on réapprenne à faire société, à respecter et valoriser les différences des uns et des autres, que l’on regarde des solutions communes, que l’on fasse passer le bien commun avant son intérêt personnel, que l’on pardonne les imperfections des autres comme on aimerait qu’ils nous pardonnent aussi les nôtres. Que l’on prenne le temps de comprendre les besoins de chacun pour imaginer une solution qui prennent en compte (le CARE).

J’aimerai tellement que tout le monde (entreprises privées comprises) prenne soin du service public, qu’il ne soit pas trop bureaucratique ou algorithme pour que l’on donne du sens à son nom : Service Public… A quoi bon être compétitif, si on perd le sens d’être ensemble.

J’ai décidé cette année de prendre des responsabilités politique à travers le syndicat agricole, j’ai intégré le comité (conseil d’administration) de la Confédération Paysanne.

La Conf’ lutte pour défendre le droit des paysans à exercer leur métier. Les valeurs défendues sont humanistes, respectent les animaux, et l’environnement.

Pour dire franchement les choses, ce ne sont pas les préoccupations majeures des groupes agroalimentaires qui détiennent le pouvoir.

Les bénéfices, la durabilité économique des entreprises passe avant le reste, et un peu comme notre société qui est broyée sous ce capitalisme extractiviste.

C’est dur d’être à la Conf’ car on doit défendre des acquis et des pratiques qui ne permettent pas aux personnes au pouvoir de s’enrichir. Même si l’opinion général soutient les agriculteurs, il n’est pas facile de faire la part des choses dans le supermarché. On essaie parfois d’acheter Français, voir bio, ou local, mais on ne sait pas comment est produit ce que l’on achète.

Choisir d’être un paysan, c’est porter un projet de production de nourriture locale, bonne pour l’environnement, en respectant les animaux et qui sera vendue localement en vente directe.

On cherche des solutions pour préparer l’avenir, car le monde paysan est particulièrement touché par le dérèglement climatique. Des expérimentations sur des variétés anciennes ou indigènes, de la sobriété de production par rapport à l’usage d’intrants (céréales, pétroles…) dont nous serions dépendants. De la phytothérapie préventive, avec des producteurs locaux, plutôt que des traitements chimiques systématiques.

A la suite des manifestations orchestrées par la FNSEA, les agriculteurs ont bénéficié d’aides sur le carburant, sur la possibilité de stocker l’eau de pluie (bassines), de s’affranchir de certaines contraintes écologiques pour rester compétitifs… En fait tout cela, aura surtout bénéficié aux grandes entreprises agroalimentaires qui pourront continuer d’acheter leurs matières premières à bas coût grâce aux subventions européennes. Un système qui permet de nourrir beaucoup de monde, mais avec une nourriture qui n’est pas de très bonne qualité.

Il y aurait beaucoup à en dire et il est toujours possible d’en parler de manière plus approfondie lors d’un passage sur la ferme.

Ausardia !!