Transition – Agroécologie

Travailler en Agriculture, c’est un choix engagé. Mais cela n’empêche pas que ce n’est pas facile, que la plupart des personnes que j’ai croisé ont eu des moments difficiles dans leur vie, dans leur couple.

Et pourtant… sans prétention que je vais y arriver mieux que d’autres, ou que les coups durs sont pour les autres, j’ai l’impression que ce choix me correspond.

Plutôt nourrir !!

Je viens de finir un livre de Noémie Calais, qui reprend beaucoup de choses qui me traversent en ce moment :

  • Le décalage des urbains sur la nourriture, la nature.
  • Notre relation à la mort des animaux que nous mangeons, ou dont nous utilisons le lait.
  • La pression économique liées aux prêts bancaires pour avoir des postes de travail ergonomiques, adaptés pour les animaux, aux normes d’hygiène et de sécurité.
  • L’envie de vendre localement à un bassin de population peu nombreux à faible revenus. (Oui, mais sinon quoi !!)
  • Les heures de travail qui sont nombreuses mais dans des plages de temps très grandes, et qui demandent finalement beaucoup d’organisation pour ne pas être tout le temps dépassé.
  • La solitude dans la majorité de son travail, notamment parce que le prix de vente de la nourriture ne permet pas facilement de partager du travail avec d’autres.

Dans notre projet, nous avons décidé que Julie continuerait de travailler, pour assurer les revenus de la famille, tout en m’aidant un peu à la ferme…

Dans notre projet, nous avons regardé tous les coûts, pour essayer de les diminuer chacun dans le fond, tout en sachant que l’imprévisible est à prévoir, et qu’il faut de la marge pour que le projet passe.

Car si l’on veut conserver un projet humain, local et rural, on ne peut ni vendre beaucoup, ni vendre cher, en sachant que le « cher » dépend de là où on vend.

Et maintenant, je vous présente Olivier G., un berger, ex-fromager, éleveur de brebis allaitantes (viande). C’est une sacrée trouvaille, qui me permet de mettre en copropriété un tracteur et des outils pour faire les foins, mais aussi de ne pas travailler toujours seul, d’avoir quelqu’un à questionner, un back up, les petites roues pour mon projet qui ne roule pas encore très bien tout seul !!

Nous allons partager des outils de travail, et du temps ensemble. #Résiliens.

Finalement, une des solutions que j’ai décidé d’expérimenter, c’est de travailler en réseau avec d’autres paysans, à qui je vais pouvoir (sans doute) rendre des coups de mains, et en recevoir. On travaille le PFH (Putain de Facteur Humain), et peut être que plus tard nous pourrons envisager un collectif de paysan, avec des activités agricoles regroupées sur un même site.

En attendant je fabrique des fromages en testant des recettes. Si cela vous intéresse, manifestez vous en commentaire, je pourrai faire un article détaillé sur la fabrication d’un fromage avec les subtilités que je commence à appréhender entre les ferments et les méthodes de fabrication.

Si vous ne connaissez toujours pas la Confédération Paysanne, je vous invite sérieusement à aller voir leur site et leurs actions.