Transition

« Est-ce que ta transition n’est pas un caprice d’enfant gâté ?!? »

Plutôt que de répondre sur la forme, je vais essayer de creuser un peu le fond.

Je suis effectivement né dans un pays « riche », dans une famille aisée et grâce à la société (et au pétrole) j’ai pu faire des études, avoir un boulot bien payé, avoir le temps et la possibilité de me remettre en question, car je n’étais pas dans la recherche permanente de réponse à mes besoins fondamentaux.

Grace au pétrole, nous produisons de plus grande quantité de nourriture sur moins de terre agricole.

J’ai lu des reproches faits aux écologistes (et transitionneurs), de vouloir une nouvelle société sans énergie fossile et d’opposer ainsi un mode de vie à la Hamish, au monde moderne.

Les questions sont multiples, et au final je pense que la solution à tous nos problèmes est d’accepter la coexistence de solutions multiples, locales et adaptées aux différences qui peuvent exister dans le temps et dans l’espace.

Pour déconstruire certaines critiques, tous les écologistes ne souhaitent pas une société sans pétrole, mais plutôt une société où l’usage de l’énergie concentrée est économisée.

#Sobriété

Il n’y a pas d’absence d’impacts sur l’usage des énergies dites renouvelables, ou des énergies fossiles. Chaque énergie a un cout d’extraction par les matériaux qui permettent de la capter, de la transporter et de la stocker.

Nous focalisons parfois notre attention sur le réchauffement/dérèglement climatique, et nous aimerions grader les problèmes.

Qu’est-il plus important ? Une guerre, une famine, une pollution, un écocide, des humains, des non humains, un océan, une rivière….

OK.

Peut-être faut-il d’abord accepter qu’il n’y a pas de solution pour tout nos problèmes, et qu’aucune solution n’est la bonne pour tous. Les enjeux sont complexes, et devant cette complexité, on peut se sentir désemparé.

De fait, il faut pouvoir accepter de lâcher prise sur notre volonté de vouloir résoudre la totalité des problèmes, pour mieux regarder ce que l’on peut faire à son échelle, pour vivre dignement, en acceptant nos choix de vie, et les choix des gens qui nous entourent.

#Tolérance # Bienveillance

Pour revenir à cette question : « Est-ce qu’une agriculture biologique extensive permet de nourrir 10 Milliards d’humains ? »

Ça dépend !!

Ça dépend des connaissances techniques mises en œuvre pour travailler avec le vivant, des climats, des sols, des possibilités d’irrigation, du type d’alimentation des humains, de la gestion de nos déchets qui polluent ou enrichissent le vivant…. Cela dépend de beaucoup de paramètres.

Comme je ne crois pas à la mise en place de solutions globales, il y aura des solutions avec des situations en équilibre, et des situations en déséquilibre.

Il faudra trouver des concenssus entre les différents acteurs pour trouver la meilleure solution à chaque espace de vie, et pour chaque moment.

Il y aura des « tensions géopolitiques ». On n’est pas né sous la même étoile…

Oui, nous sommes nés dans un pays riche.

Nous avons la chance d’être né ici, et nous allons essayer de construire un lieu « vertueux ». Qui pousse à tisser des liens entre humains, mais aussi avec les non humains. Un lieu pour nous, mais aussi pour d’autres individus qui seront ammenés à croiser notre chemin.

Ce lieu n’est pas un placement de capital, mais un investissement pour que des êtres vivants puissent vivre, et trouver du bonheur.

#Espérance