Agroécologie – News

Grâce à la bonne volonté de Julie et de mes enfants, et au projet Life Coteaux Gascons, nous avons ressemé la parcelle 3, avec un mélange de foin de prairie sauvage, et de légumineuses avec une super composition :

Fétuque élevée, fétuque rouge, dactyle, pâturin des prés, lin, brome érigé, vulpie queue d’écureuil, ray gras, luzerne, lotier, plantain lancéolé, achillée millefeuille, marguerite, chicorée, centaurée, trèfles…

Afin de valider le mélange, nous avons bénéficié de l’appui technique du GIEE Herbes et Elevages :

« Le ray-grass (qui est il? anglais, hybride, italien?) il peut apporter plus de précocité mais attention car si tu fauches tard des variétés précoces ça devient vite de la paille.   La fétuque élevée et le dactyle sont les bienvenus mais attention au déséquilibre qui penche plutôt en faveur du dactyle et qui est une plante agressive Cela étant dit c’est très correct ! La fétuque rouge n’a pas d’utilité fauche dans ton cas, le pâturin des prés en aura très peu (densité trop faible mais bon à termes des peuplements reviendront de toute façon pour couvrir des zones de sol). OK pour le plantain dans ses proportions et je ne les connais pas suffisamment mais les dernières servent à la composition floristique ? On en arrive donc aux légumineuses qui ne représente plus que 20 Kg dans le mélange et sont saupoudrées… Le très blanc (nain, intermédiaire?) va pouvoir tirer son épingle du jeu car même à 1 kg/ha il est très agressif. Pour le reste, le lotier sera quasiment inutile (hors services écosystémiques car en quantité trop faible et ce n’est pas forcément lui qui fait le plus de stock en plus d’être assez dur à sécher). La luzerne ou le trèfle violet pourraient être les options à activer pour ton apport d’azote mais là aussi à renforcer au niveau des densités de semis. Tu pourrais rajouter 1 ou 2 Kg/Ha de trèfle violet ou miser sur 10-15 bons kg de luzerne de plus sur la surface » L. LABIDALE

Bref, l’agroécologie c’est finalement beaucoup de connaissances du système vivant, et des connaissances pratiques, et toujours cette croyance que la résilience viendra de la biodiversité.

J’ai moi-même cette année préparé le sol avec un déchaumeur à disque loué à la CUMA, puis nous avons semé en famille à la main, et enfin de je suis repassé dessus au tracteur avec un rouleau pour bien fixer les graines dans le sol.

La saison du printemps a été très pluvieuse, ce qui a permis aux graines de germer.

J’ai aussi profité du défumage de la bergerie pour amender le sol de cette prairie avec notre fumier non décomposé. On espère donc qu’elle nous fera du bon foin l’année prochaine.

Par ailleurs, le Conservatoire Botanique est revenu faire le suivi de la diversité de la flore des parcelles semées l’année dernière et c’est très positif !! Beaucoup plus d’espèces se sont manifestées, et la couverture du sol est très importante. Une réussite !!

Nous adhérons également à un projet RestPoLL qui vise à quantifier les effets de la restauration de prairies, sur les communautés de pollinisateurs.

 Au-delà de la production d’une herbe de qualité pour mes brebis, il est important de pouvoir mesurer les services rendus à la biodiversité de ré implanter de la prairie sauvage sur nos parcelles, et pour cela nous sommes vraiment bien accompagnés.